Base de données objet

Dans la grande famille des bases de données existe le vilain petit canard : les bases de données objet. Apparues en même tant que les langages de programmation orientés objet dans les années 1990, les bases de données objet se distingue des bases de données classiques (les bases de donnée relationnelles).

En effet, une base de données objet manipule des objets. En informatique, un objet est une notion théorique qui représente une entité complexe et évolutive. Plutôt que de traiter tous les aspects en direct d’un objet, on y accède via un mécanisme simplifié qui masque la complexité interne. On a donc pas accès à une grande matrice de données (colonnes et lignes comme dans une base de données relationnelles) mais plutôt des portes d’entrées spécifiques que l’on peut ouvrir (ou pas) afin d’y ajouter, modifier et supprimer des contenus particuliers. Classes, héritage, encapsulation, polymorphisme… tout ce qui existe en POO s’applique aux bases de données Objet.

Les bases de données objet prennent tout leur sens lorsqu’il s’agit de modéliser des données très riches et complexes avec de nombreuses variations : documents multimédias, données géographiques, conception par ordinateur…

De par sa conception initiale, les bases de données sont rapides. Rarement besoin de jointures. De plus, les SGBDO permettent de réaliser des opérations sur mesure pour chaque objet au delà de Ajout/Modification/Suppression… Cerise sur le gâteau, une base de données objet et un logiciel réalisé en programmation orientée objet ne nécessitent qu’une seule et même modélisation informatique. Les objets utilisés en programmation se retrouvent directement en base de données.

Tout comme le SQL permet de manipuler les bases de données relationnelles, le OQL permet de manipuler les bases de données objet.

Tous les grandes des éditeurs de SGBD ont sauté le pas et propose des versions objet de leurs outils mais avec moins de 5% du marché, les SGBDO (Systèmes de Gestion de Bases de Données Objet) sont toujours distanciées et de très loin par les bases de données relationnelles.

Aussi, au fil des années, 2 types de SGBD sachant manipuler les objets ont été rendu disponbles au public :

  • les purs SGBDO (minoritaires)
  • les SGBDR-O ou Systèmes de Gestion de Base de Données Relationnel – Objet qui savent aussi bien discuter avec des bases relationnelles que objet. Ce sont des SGBDR classiques qui ont ajouté une sur-couche Objet et qui permettent un accès directement par objet.